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Un Chasseur Cycliste dans la Grande Guerre
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25 janvier 2015

Séranvillers - 26 août 1914

Le 26 août 1914,  le Général commandant la 5è Division de cavalerie décide d'envoyer le Groupe à l'attaque du village de Séranvillers, appuyé par les mitrailleuses de la 3è brigade et l'artillerie installée sur la croupe Nord-Ouest de Crèvecoeur.

Le 5è GC prend la route du Nord jusqu'au carrefour de l'Épine, puis tourne à droite, face à l'Est, de façon à utiliser un chemin creux qui lui permet de s'approcher à peu de distance du village sans être vu.

Après avoir déposé leurs machines, le 3è peloton se déploie à droite, le 2è à gauche. Le 1er reste en réserve.

A 400 m des lisières, le Groupe est reçu par une violente fusillade. En peu de temps un certain nombre de gradés et de chasseurs tombent. Le Capitaine RIBAILLIER se met alors à la tête du 1er peloton, qu'il fait intervenir. Il tombe frappé mortellement d'une balle en pleine poitrine. Le 3è peloton, mieux abrité, a pu progresser jusqu'à 50 m des lisières.
L'Adjudant-chef MONTCOURANT enlève sa section baïonnette au canon, mais il ne peut entrer dans le village.

Vers 18 h l'ordre de repli est donné.

Le Capitaine DE TARLÉ apprend la mort du Capitaine RIBAILLIER dont il fait ramener le corps au chemin creux, il est placé sur une voiture mitrailleuse de Dragons qui l'emporte à Crèvecoeur. Là on le dépose dans un couvent.

Le Groupe se retire également non sans pertes sur Crèvecoeur. La 9è section s'installe à la lisière Nord pendant que la Division passe les ponts. Puis le Groupe s'établit avec les mitrailleuses du 15è chasseurs sur la rive opposée de l'Escaut, dominant ainsi le village dont il interdit le débouché. L'ennemi ne pousse que mollement. A la tombée de la nuit, la division continue sa retraite vers le Sud.

Le 5e GC forme arrière-garde et arrive à 21 h à Sainte Emilie, où il cantonne.

Les pertes ont été de 40 tués et blessés.
Le Capitaine RIBAILLER, l'Adjudant LAGRANGE, le caporal Augustin BAUDOIN, les chasseurs Émile LEQUEUX, RAMBAND (RAINBAULT), BEZARD, BIDART, THUILLIER, MAIGNAN, CONULAN (COUALAN), Georges DEMY, DAUNAYS, Clovis DORVILLERS, GLAVIERS, POURD (SOURD), MEUNIER (MUNIER), JARRE (SARRE), NEVEUX, René DELETOILLE, MERET, LEROY, CHEDEBENOIT, ICHOTE, PARELLE, BESNOUX, VILLENELLE, WAGNER, ROBERT, FOURCY, LEMAIRE, MILLENT, BLASCHKE, Alfred POETTE, COELLE, CHEVALLIER, etc.
Deux disparus : Joseph BIGOT et PALANQUE.

La perte du Capitaine RIBAILLIER est péniblement ressentie par tous, supérieurs, camarades, subordonnés qui appréciaient et aimaient ce chef intelligent, instruit, bienveillant, souvent consilté à l'Etat-major de la Division ; il avait su insufler à sa troupe l'ardeur qui l'animait et en avait fait ce merveilleux instrument de combat au solide moral que les fatigues et les déceptions n'avaient pu entamer.

Le Capitaine BASSE quant à lui indique les pertes suivantes : 18 tués, 40 blessés et 4 disparus.

J'avais évoqué ces combats et quelques-uns des hommes cités ci-dessus lors de la conférence animée en novembre 2012 à Crèvecoeur (59). A l'occasion du centenaire de ces combats, ils ont été de nouveau évoqués lors de la conférence animée par B. Barrier fin 2014 à Séranvillers-Forenville (59).

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