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Un Chasseur Cycliste dans la Grande Guerre
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20 avril 2024

Charles BOITEL (1889 - 1918)

Sur une enveloppe proposée à la vente portant le cachet du commandant du groupe cycliste de la 5e division de cavalerie, l'expéditeur avait pris soin de noter ses coordonnées

Cette correspondance en franchise avait été expédiée de Vitré (35) le 29 octobre 1914.

 

Parti à la recherche de ce sous-officier, j'ai pu retrouver sa fiche matricule

 

Charles Raymond BOITEL était quincailler dans le civil. Il était natif de Châlons, lieu de garnison du 5e GC.

 

Il avait effectué son service militaire au 106e RI entre 1910 et 1912, après avoir été nommé caporal en 1911 puis sergent en 1912.

 

Réserviste, il fut rappelé lors de la mobilisation générale et affecté au Groupe cycliste de la 5e Division de cavalerie.

 

Nommé adjudant le 17 février 1916, il fut blessé une première fois le 8 septembre 1916 aux Arrieux, dans la forêt de Parroy.

 

Cité à l'ordre de l'armée le 19 septembre 1916 :

 

Le 8 septembre 1916, malgré un violent bombardement de grosses torpilles, n'a pas hésité à franchir un barrage pour transmettre lui-même un message téléphonique important. Grièvement blessé au cours du trajet, a néanmoins accompli sa mission en donnant le plus bel exemple de courage et d'énergie.


Blessé une seconde fois le 7 octobre 1917 dans les tranchées de Barisis (02).

 

Cité à l'ordre du 5e GC le 19 octobre 1917 :


Très bon sous-officier. Beaucoup de cran. Le 6 octobre 1917, n'a pas hésité sous le bombardement, à passer dans tous les postes confiés à sa surveillance. Blessé, a continué à exercer son commandement.

 

Porté disparu le 24 mars 1918 à l'Échelle St Aurin (80), il est décédé en captivité le 31 mars 1918 au Feld Lazaret 157 à Goyencourt (80), des suites d'une blessure à la tête.

Il fut inhumé dans le parc du château, tombe 28, d'après les renseignements figurant dans la base de la Croix-rouge internationale.

 

La Médaille militaire lui fut décernée à titre posthume par décret publié au JO le 13 juin 1918 :

Chef de section d'une grande valeur, d'une belle crânerie au feu ; chargé de la défense pas à pas d'un système de boyaux, a retardé l'ennemi par ses heureuses dispositions de barrages successifs. A été blessé grièvement alors qu'il suivait à la jumelle la progression de l'adversaire. Deux blessures antérieures, deux citations.

Cité à titre posthume à l'ordre de l'armée par décret publié au JO du 4 janvier 1923 :

Excellent sous-officier, d'une bravoure réputée. Après avoir donné au cours de rudes combats les plus belles preuves de son héroïsme, est mort pour la France, le 31 mars 1918, des suites de glorieuses blessures reçues près de l'Échelle St Aurin, où il fit montre d'intrépidité et d'abnégation.

 

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Châlons en Champagne.

 

 

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