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Un Chasseur Cycliste dans la Grande Guerre
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25 juillet 2023

Les promeneuses sont gaiement interpellées

Le train part à 15 heures, après qu'on ait attendu trois heures dans la gare qu'il soit chargé et qu'il veuille bien se mettre en route.

Le temps est beau, le paysage joli, et les promeneuses tout le long du trajet sont gaiement interpellées par les chasseurs qui, assis sur les marchepieds de leurs wagons laissent pendre les jambes au dehors.

Volà Clermont, Liancourt puis Creil. On approche de Paris.

Combien voudraient s'y arrêter quelques instants...

Mais le train ne s'arrête pas, il emprunte la grande Ceinture. La nuit vient.

Pourvu qu'on n'arrive pas avant le jour et qu'on évite ainsi le débarquement de nuit dans une gare mal éclairée.

Vers 2 heures, un arrêt.

Un officier d'état-major vient au capitaine :
" C'est la gare terminus. Vous débarquez ici, Esternay. Vous cantonnez à un écart, Esternay le Franc. Dépêchez-vous, le train suivant est annoncé. "

086_001

Et dans la nuit c'est la hâte : chacun cherche sa machine, ne la trouve pas, y attache son paquetage qui ne tient pas.

Pendant ce temps, le capitaine en second prépare dans un écart infime du beau chef-lieu de canton, un logement pénible et peu confortable chez des habitants qui se réveillent sans enthousiasme, le génie n'est pas content de son lot.

On se plaint, éternelle histoire. Dans trois jours, tout le monde se trouvera bien et on quittera le pays avec regret. Ah ! Combien vraies ces expressions :

  • Faut pas s'en faire !
  • Ca se tassera !

 

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