L'ennemi est à 6 ou 800 m...

Ils y arrivent alors que les occupants du 201e RIT ont eu une forte attaque par les gaz le matin même, succédant à une autre qui s'est produite huit jours auparavant.

Les 3/4 de l'effectif ont dû être évacués, les vapeurs de chlore trainent encore partout ; les rares fantassins qui restent toussent éperdument.

Dans ces conditions, prendre les consignes est difficile et se fait au petit bonheur.

Les pelotons arrivent aux tranchées vers 23 h ; ils devront toute la nuit évacuer sur des brancards les quelques fantassins qui leur ont été laissés jusqu'au lendemain pour leur apprendre à connaître le secteur, qui fort heureusement paraît être devenu tranquille.

L'ennemi est à 6 ou 800 m de nos premières lignes qui sont assez profondes et renferment quelques abris légers dans lesquels se tapissent les hommes qui y sont à peine garantis de la pluie et du vent, et nullement du moindre projectile.

Les PC sont du même genre.

Mais ceci nous paraît déjà confortable, étant donné ce que nous avons connu auparavant à Nieuport, Bellacourt, Neuville St Vaast, Notre-Dame de Lorette.